20 marzo 2023

Chacun son boulot

Horizon brisé pyrénéen

Para nuestros amigos Colette y Manuel

Es mi trabajo

            Pedro era un profesor español becado en Francia temporalmente. Se había trasladado allí con su familia. Los objetivos del proyecto que se traía entre manos eran conocer el sistema educativo francés, convivir con profesores franceses y mostrar algunas pinceladas de la educación en España. Estamos a mediados de los 90 del siglo XX, en un pequeño pueblo del departamento Haute-Garonne, en la región de la Occitanie.

            Pedro était un professeur stagiaire en France où il s’ était installé avec sa famille. Il avait un but en tête, c’ètait de connaître le Système Éducatif Français, partager sa vie avec des profs français et montrer en même temps un petit aperçu du Système Éducatif Espagnol. On est dans les années 90 du XXe siècle, dans un petit village du département Haute-Garonne, en Occitanie.

            Todos los días Pedro acompañaba a su compañero francés al instituto. Iban en coche. Pedro aún no lo sabe, pero Antoine es todo un personaje. Pudo quedarse en la universidad, a investigar, en la década de los sesenta, pero no aguantó el politiqueo barato que se traían en el departamento de Física Nuclear. El jefe era el jefe y el mérito y la capacidad no formaban parte de su baraja. El as preferido para imponer su criterio era “París ha dicho”, “Me han llamado de París”, “según comentan en París”, “instrucciones recibidas de París”, etc. Vamos que era un mero transmisor de las órdenes recibidas. Sabía que la obediencia a los superiores, siempre, con el tiempo, sería recompensada.

            Pedro accompagnait son collègue français au Lycée tous les jours. En voiture. Antoine était quelqu’un de très spécial mais à ce moment-là, Pedro ne s’en était pas encore aperçu. Antoine aurait pu continuer la recherche dans le département de Physique nucléaire, mais il l’ avait quité par des raisons “politiques”. Le chef restait toujours le chef, pas de questions de mérites ou de capacité. L’atout majeur était “Paris a dit”, “On m’a téléphoné de Paris”, “On dit à Paris”…Donc, il ne faisait que recevoir et transmettre des ordres. Il savait bien qu`être obéissant aurait un jour sa récompense.

            El expediente de Antoine, doctor en física nuclear, era inmejorable. Aparte de inteligente, como trabajador resultaba incansable, pero tenía el defecto de llamar a las cosas por su nombre. A los dos años de estancia en la “uni” llegó la primera posibilidad de ascender. Antoine era el mejor colocado pero su jefe propuso a Didier, científico mediocre, poco brillante, pero con matrícula de honor en adulación y vaselinas. Didier, premio extraordinario, varios años, en la categoría de estar de acuerdo con su jefe, le chivateaba cualquier información, por pequeña que fuera, que circulara por el departamento. Antoine, políticamente incorrecto, fue víctima de cierta incontinencia verbal y el ascenso se lo llevó Didier en medio de una brutal discusión. Antoine, dolido, no pudo remediarlo y en la reunión mantenida le preguntó a Jules Bernard, su jefe:

            Le dossier d’Antoine, docteur en Physique nucléaire, était insuperable. Intelligent et  travailleur infatigable, il avait un seul défaut, être trop sincère et appeler les choses par leur nom. Deux ans après son arrivée à l’Université, il a eu sa première chance de promotion. Antoine était le premier mais le chef a proposé Didier, mediocre et peu brillant scientifique, mais doué de hautes distinctions en flatterie et vaseline. Didier, avait eu le prix extraordinaire pendant des années pour être d’accord avec son chef, il lui soufflait toutes les informations du département Antoine, Antoine, politiquement incorrect, a été victime d'une incontinence verbale et Didier a décroché la promotion au milieu d'une violente dispute. Antoine, blessé, n'a pas pu s'en empêcher et en réunion il a demandé à Jules Bernard, son chef:

-        Jules, ¿por qué me haces esto? Es mi trabajo le respondió con sequedad.

-        Jules, pourquoi tu me fais ça ? C'est mon boulot, répondit-il sèchement.

            Antoine se levantó y sin decir palabra salió de aquella pocilga de intereses dando un portazo. Fuera de sí, se dirigió directamente a su despacho. Entre una caja de cartón y un par de bolsas de basura, tuvo bastante para meter sus pertenencias. Buscó el coche y se largó de allí.

            Antoine se leva et sans dire un mot , il est sorti de cette porcherie d’intérêts, en claquant la porte. Hors de son esprit, il se dirigea directement vers son bureau. Entre une boîte en carton et quelques sacs de poubelle, il en avait assez pour ranger ses affaires. Il a cherché sa voiture et il est parti.

            Al llegar a Mont, la aldea donde vivía se lo contó a su mujer. Brigitte lo escuchó en silencio. Sabía que era lo que Antoine necesitaba.

            Arrivé à Mont, le village où il habitait, il a tout raconté à sa femme. Brigitte l'a écouté en silence. Elle savait ce dont Antoine avait besoin.

-        Has hecho bien, le dijo al terminar.

-        T’as bien fait, dit-elle à la fin.

-        Sí, pero no hay derecho, le respondió él. Mañana buscaré trabajo en algún liceo [instituto] de la zona. No me será difícil. He decidido que mis clases sean para jóvenes, en un centro de secundaria. La universidad no es para mí. No soporto el tráfico de intereses. Tampoco en la empresa privada estaría bien. Mi sitio es alguna cosa pública.

-        Oui, mais ce n’est pas juste, répondit-il. Demain, je chercherai un emploi dans un lycée de la région. Ce ne sera pas difficile pour moi. J'ai décidé que mes cours seront destinés aux jeunes, dans un lycée. L’Université n'est pas pour moi. Je ne supporte pas le trafic d'intérêts. Ce serait pareil l'entreprise privée. Ma place est dans l’enseignemnet publique.

-        En el instituto, tendrás que tener mucha paciencia con los jóvenes, manifestó Brigitte. La juventud es inmadura y atrevida. Hace de la rebeldía un valor y no sabe graduar el daño de una crueldad.

-        Au lycée, il va falloir être très patient avec les jeunes, dit Brigitte. La jeunesse est immature et audacieuse. Il Font de la rébellion une valeur et ils ne connaissent pas la mesure de la cruauté.

-        Lo he pensado. Con mi carácter tendrás que ayudarme.

-        J’ai bien réfléchi. Tu devras m’aider , tu connais mon caractère.

-        No tendrás problemas porque tu corazón es tan grande como tu genio. Salvado el segundo, los chavales se quedarán con el primero. Fue lo que yo hice y ya sabes que no me suelo equivocar.

-        Tu n'auras pas de problèmes car ton cœur est aussi grand que fort est ton caractère. Les jeunes garderont le premier. C'est ce que j'ai fait et tu sais bien que je ne me trompe généralement pas.

            Uno de los días del trayecto al lycée Pedro le preguntó a Antoine que como un físico nuclear, con un doctorado cum laude de por medio, podía aguantar la inmadurez de unos adolescentes e impartir unos conocimientos tan básicos.

            Un jour, sur le chemin du lycée, Pedro a demandé Antoine qu'en tant que physicien nucléaire, avec un doctorat cum laude, comment pouvait-il supporter l'immaturité des adolescents et transmettre ces connaissances de base.

-        Tú te has preparado para otra cosa, le dijo.

-        Tu as étudié pour faire une autre chose, lui dit-il.

- Es cierto. Al principio me costó bastante, pero las personas tenemos una tremenda capacidad para reinventarnos. Ese potencial de adaptación es la clave del progreso y de la supervivencia. Te lo planteas, lo haces y, al repetirlo, ya forma parte de ti. Lo asumes, le sacas partido y ves que tus alumnos te acompañan en ese recorrido. Te sientes útil y hay muchos momentos en los que eres feliz.

- C'est certain. Au début, c'était difficile pour moi, mais les gens ont une formidable capacité à se réinventer. Ce potentiel d'adaptation est la clé du progrès et de la survie. Vous y pensez, vous le faites et, en le répétant, il fait déjà partie de vous. Vous l'assumez, vous en profitez et vous voyez que vos élèves vous accompagnent dans ce cheminement. Vous vous sentez utile et il y a de nombreux moments où vous êtes heureux.

- Ya, dijo Pedro, pero descendiste en el escalafón profesional y seguro que también en el sueldo.

- Oui, dit Pedro, mais tu as descendu l'échelle professionnelle et je suis sûr que le salaire aussi.

- Es verdad, pero al elegir, mejoré como persona. Mi autoestima, al principio dañada, subió como la espuma. Te advierto que un profe de la “uni” no es más que uno de secundaria. Son solo niveles diferentes de conocimientos, pero las personas están a la misma altura. Además, para demostrar que no guardaba ningún rencor y que había superado mis rencillas en la universidad, un día pedí permiso y fui a tomar un café con mis excompañeros. Al final comimos juntos. Lo pasamos muy bien. Nos reímos del pasado. Ahora no podría vivir sin mis alumnos de secundaria. Es mi trabajo e intento hacerlo lo mejor posible.

- C'est vrai, mais le choix m’a fait améliorér en tant que personne. Mon estime de moi, abîmée au départ, est montée en flèche. Je vous préviens qu'un enseignant "uni" n'est rien de plus qu'un enseignant de lycée. Ce sont simplement des niveaux de connaissances différents, mais les gens sont au même niveau. Aussi, pour montrer que je ne gardais pas de rancune et que j'avais surmonté mes querelles à l'université, un jour j'ai demandé la permission et je suis allé prendre un café avec mes anciens camarades de classe. Finalement, nous avons partagé un bon repas, on s’est bien amusés et on a ri  du passé. Maintenant, je ne pourrais plus vivre sans mes élèves du secondaire. C'est mon boulot et j'essaie de le faire au mieux de mes capacités.

            Pedro, a pesar de su madurez, no dejaba de aprender de un Antoine catedrático en vida modelado por Brigitte. Desde que llegó a Mont tuvo una sensación de plenitud que solo la montaña y la buena gente puede dar. El aire fresco y un horizonte quebrado y lejano reconfortaban más que cualquier vitamina. Él y su familia habían tenido suerte con el intercambio. Su olfato, al leer los papeles previos a la experiencia, no le había engañado: un pueblito en mitad de los Pirineos, montañas, nieve, bosques, lluvia y una familia encantadora que se deshacía por el bienestar de él, de su esposa y el de sus dos hijos. La gite[1] cedida era un hogar de película, quizás demasiado grande, pero se adaptaron y en tres días la encontraron cómoda. El terminado de paredes, maderas, azulejos y suelo era algo basto. La explicación fue que estaba hecha por Antoine, familia y algún vecino “manitas” para los detalles más finos. Pero no faltaba de nada. Lo más era su enorme chimenea a la que Antoine alimentaba con árboles casi enteros. Hay mucha leña por aquí y mucho frio, solía decir.

            Pedro, malgré sa maturité, n'a pas cessé d'apprendre d' Antoine, maître de la vie, modelé par Brigitte. Depuis qu'il est arrivé au Mont, il a eu un sentiment de plénitude que seuls la montagne et les bonnes gens peuvent donner. L'air frais et un horizon brisé et lointain réconfortaient plus que n'importe quelle vitamine. Lui et sa famille avaient eu de la chance avec l´echange. Son oeil, à la lecture des journaux précédant l'expérience, ne l'avait pas trompé: un petit village au milieu des Pyrénées, des montagnes, de la neige, des forêts, de la pluie et une charmante famille qui avait tout fait  pour son bien-être. , sa femme et l'un de ses deux enfants. Le gîte prêté était une maison de cinéma, peut-être trop grande, mais ils l'ont adaptée et l'ont trouvée confortable en trois jours. La finition des murs, du bois, des carreaux et du sol était quelque peu grossière. L'explication était qu'elle avait été réalisée par Antoine, famille et un voisin "bricoleur" pour les détails les plus fins. Mais rien ne manquait. Le plus était son immense cheminée qu'Antoine alimentait avec des arbres presque entiers. Il y a beaucoup de bois par ici et il fait très froid, disait-il.

            Brigitte era la humanidad personificada. A pesar de que Marisa, esposa de Pedro, tenía poca base de francés, siempre estaba dispuesta a charlar un rato con ella e invitarla a tomar un café mientras Antoine y Pedro estaban en el instituto. Si no se entendían con las palabras lo hacía con gestos o con dibujos. Brigitte había sido maestra y ya disfrutaba de su jubilación. Le contaba a Marisa que durante los últimos ocho años había sido maestra en un pueblo cercano, a unos ocho kilómetros. Como no sabía conducir y Antoine iba en dirección contraria, se iba andando. Con frio, nieve, lluvia o sol bajaba por la carretera y luego solía tirar por un camino que acortaba el trayecto. A veces la nieve le llegaba a la rodilla pero Brigitte nunca faltó y siempre llegó puntual. Sabía que sus catorce alumnos, escuela unitaria, la esperaban y además era mi trabajo, le comentó a Marisa. Sí, realmente Brigitte era una bellísima persona, una estrella del cielo transformada en humana que irradiaba dulzura y un saber estar sobresaliente, con el aliño de no darle importancia, jamás, a nada de lo que hacía. Estaba profundamente enamorada de Antoine.

            Brigitte était l'humanité personnifiée. Malgré le fait que Marisa, la femme de Pedro, avait peu de connaissances en français, elle était toujours prête à discuter un moment avec elle et à l'inviter à prendre un café pendant qu'Antoine et Pedro étaient au Lycée. Si elles n’arrivaient pas à se comprendre par des mots, elles le faisaint par des gestes ou des dessins. Brigitte avait été enseignante et elle était déjà à la retraite. Elle racontait à Marisa que, pendant les huit dernières années, avait été enseignante dans une ville voisine, à environ huit kilomètres. Comme elle ne savait pas conduire et qu'Antoine allait en sens inverse, elle a  marché. Avec le froid, la neige, la pluie ou le soleil, elle descendait la route puis elle empruntait un chemin qui raccourcissait le trajet. Avec la neige ça lui arrivait au genou mais Brigitte n'était jamais absente et arrivait toujours à l'heure. Elle savait que ses quatorze élèves, une école unitaire, l'attendaient et c'était aussi son travail, dit-elle à Marisa. Oui, Brigitte était vraiment une belle personne, une étoile du ciel transformée en un humain qui rayonnait de douceur et d'un savoir-être hors du commun, avec l'assaisonnement de ne pas accorder d'importance, jamais, à tout ce qu'elle faisait. Elle était profondément amoureuse d'Antoine.

-        A Antoine hay que darle tiempo, hay que conocerlo, le advirtió a Marisa el primer día, recién llegados.

-        Il faut laisser le temps à Antoine, il faut apprendre à le connaître, prévint-elle Marisa le premier jour, à peine arrivée.

            Los miércoles Antoine y Pedro se quedaban a comer en el comedor del instituto. Antoine tenía clase por la tarde. Pedro siempre entraba en sus clases, asistía a las reuniones del Departamento de Ciencias y a las sesiones de evaluación, siempre presididas por el Director del centro. Había un comedor para los alumnos. Otro para el profesorado. El Director, cargo profesional dependiente de Paris directamente, comía en la cocina, solo. No estaba bien visto relacionarse con los profesores. En caso de llamada de atención era un grave inconveniente. Aquel día había lentejas. El comedor estaba muy animado. Fueron muchos los profesores que se quedaron a comer. En un momento dado Pedro se levantó, cogió su plato, y los de un par de compañeros, y los metió en el torno que daba a la cocina. Los tres habían terminado. Una de las camareras llamó la atención a Pedro y le dijo:

            Le mercredi, Antoine et Pedro restaient manger au réfectoire du Lycée. Antoine avait cours l'après-midi. Pedro entrait toujours dans ses cours, assistait aux réunions du département des sciences et aux séances d'évaluation, toujours présidées par le Proviseur. Il y avait une salle à manger pour les étudiants. Une autre pour les professeurs. Le Proviseur, un poste professionnel dépendant directement de Paris, mangeait en cuisine, seul. Il n'était pas bien vu d'interagir avec les enseignants. En cas de sanction, c'était un sérieux inconvénient. Ce jour-là, il y avait des lentilles. La salle à manger était très animée. Beaucoup d'enseignants étaient restés pour manger. À un moment donné, Pedro se leva, prit son assiette et celles de quelques collègues et les mit dans la roue qui menait à la cuisine. Ils avaient fini tous les trois. L'une des serveuses , surprise, a dit:

- Por favor, señor, siéntese.

- Asseyez-vous, s’il vous plaît Monsieur!

- Solo quería poner los platos en el torno.

- Je ne voulais que placer les assiettes sur la roue.

- Ya, lo entiendo, pero….usted debe descansar, estará fatigado de toda la mañana dando clase y además, debe de continuar esta tarde. Ser profesor es una labor que necesita de toda su energía y de toda su concentración. Poner y recoger los platos es mi trabajo. Cada cual debe estar en su puesto.

- Je comprends, mais vous devez vous reposer. Vous seres surêment fatigué de travailler toute la matinée  et en plus, vous devez continuer cet après-midi. Être prof  est une misión qui  réclame  toute votre énergie et votre concentration. Mettre et débarraser la table est mon boulot. Chacun a sa place.

- Disculpe no era mi intención entrometerme en su labor. Solo quería ayudar.

- Excusez-moi, je ne voulais pas me mêler dans votre travail. Je voulais juste aider.

- Sin duda. No se preocupe. Lo entiendo, pero siéntese.

- Sans doute. Ne vous inquiétez pas. Je comprends, mais asseyez-vous.

La sonrisa cómplice de Antoine y el ligero movimiento de cabeza, lo terminaron de descolocar.

Le sourire complice d'Antoine et le léger mouvement de sa tête, ont contribué à le déséquilibrer définitivement.

- Has metido la pata, siéntate. Aquí las fronteras laborales están muy claras. Para botón de muestra observa donde come el Director, le dijo.

- Tu te trompes là, assieds-toi. Ici, les frontières du travail sont très claires. Comme exemple , tu vois bien où le directeur mange, a-t-il dit.

- Ya, ya me he dado cuenta.

- Ouais, j'ai déjà remarqué.

            Para Marisa, Pedro y los dos hijos la experiencia fue un regalo increíble. Les fue tan requetebién que durante diez años pasaron unos días en la gite. Por allí pasó toda la familia: padres, hermanos, cuñados y sobrinos. Los franceses devolvieron las visitas a España acompañados de familia o amigos, siempre con el mayor respeto y un trato cariñoso y cordial.

            Pour Marisa, Pedro et leurs deux enfants, l'expérience a été un cadeau incroyable. Ils  sont revenus pendant  passer  quelques jours au gîte. Toute la grande  famille est passée par là: parents, frères, beaux-frères et neveux. Les Français rendaient à leur tour les visites en Espagne accompagnés de leur famille ou d'amis, toujours avec le plus grand respect et une aproche affectueuse et cordiale.

            Pedro y Marisa aún recuerdan la máquina quitanieves que subía por una ladera y bajaba por la opuesta. Por un lado permitía que subieran a Mont panadero y cartero; por el otro desbloqueaba la carretera que Antoine tenía que recorrer todos los días, camino del liceo. Panadero, cartero y conductor de la quitanieves velaban para que los 17 habitantes de Mont pudieran hacer una vida normal. ¡¡¡Era su trabajo!!!

            Pedro et Marisa se souviennent encore de la souffleuse à neiges qui montait une pente et descendait l'autre. D'une part, il permettait au boulanger et au facteur de Monter à Mont ; d'autre part, elle débloquait la route qu'Antoine devait parcourir chaque jour, pour se rendre au lycée. Boulanger, facteur et chauffeur ont fait en sorte que les 17 habitants de Mont puissent mener une vie normale. C'était leur boulot !!!

Nota: Muchas, muchas gracias a Manuela Gómez Camacho por esta traducción. Manuela es amiga, compañera de trabajo durante casi treinta años y profesora de francés.

 


15 marzo 2023

Granito y encinas: un idilio natural

 

Paraje de La Morra. Camino de Pozoblanco a la ermita de la Virgen de Luna

                Durante algún tiempo enraizó en mi mente la propuesta/posibilidad de un Museo del Granito y de la Encina en la Comarca de los Pedroches. La abundancia, la importancia y el protagonismo histórico de ambos elementos en la zona es apabullante y me parecía que debiera tener un lugar de referencias concretas que reuniera detalles, historia, algunas herramientas, propiedades, utilidad, actividades que los rodean, relatos y poesías, etc.

               Ciertamente, sin margen de error ni riesgo, podemos afirmar que la presencia del granito y de encinas en Territorio Pedroche resulta impresionante. La visión de los afloramientos graníticos conjuntados con encinas en campos intemporales es un cóctel de esencias de plenitud, una sobredosis de Naturaleza que te relaja y te eleva más allá que un comprimido de orfidal. Granito y encinas son aquí un solo elemento que se repite de mil formas en medio de un silencio apenas roto por la suavidad del vuelo de un pájaro o alguna racha suave de viento que acaricia. La observación de un paisaje que parece igual, pero es distinto si miras bien, pudiera compararse con la imagen de un fuego que crepita, con la destreza ondulante de las olas y su particular murmullo, con las cambiantes dunas próximas al mar vestidas de hierba verde o con las grandes extensiones de nieve de estepas solitarias y su rugiente viento. Granito y encinas, a través de nuestras dehesas, forman parte de una melodía de imágenes compuesta por una Naturaleza experta en crear paisajes sobrenaturales. Horizontes que serenan el espíritu, sosiegan el interior y te hacen sentir el abrazo de una cálida sensación de paz mientras el aire puro penetra en tus pulmones.

               El convencimiento de lo anterior me lleva a afirmar que, aunque pudiera ser una genialidad de algún artista o colectivo, no es necesario ningún museo para albergar las posibilidades del granito ni los retorcidos troncos de las encinas: el museo ya está hecho. El museo es la Comarca de Los Pedroches y sus salas son los 17Pueblos con los respectivos términos.

               El granito puede representar infinitas formas, casi perpetuas, bien como rocas y peñascos salvajes esculpidos por la erosión y el tiempo o trabajados por la mano del hombre. Es duro y resistente por eso desde la prehistoria ha sido utilizado por el hombre para la construcción. Mesopotamia trabajó imponentes esculturas con granito importado; fue material de primera para los egipcios; los romanos le dieron innumerables usos y en la actualidad sigue muy presente en multitud de edificios, calles y objetos. Las conexiones entre el granito y la Comarca de Los Pedroches forman una tupida red, ya que es un material de uso común presente en ayuntamientos, iglesias, ermitas, bancos, linderos, muros, esquinas, contrafuertes, torres, columnas, brocales de pozos, antiguas pilas para lavar, cruces, dinteles, fachadas, calvarios, tumbas, abrevaderos, sepulcros y lápidas, señales de información, puentes, vasijas, diques, mojones en caminos y carreteras etc. Todos ellos con cuerpo y alma de granito. Es sorprendente como esta roca, a modo de lítico iceberg, se sumerge y reaparece por cualquier sitio para identificar a Los Pedroches. El ADN de la Comarca es de granito. La artesanía del granito durante siglos, con mano firme de los picapedreros, a golpe de martillo y cincel, alcanzó gran prestigio en la zona y dio de comer a muchas familias hasta los años 60-70 del pasado siglo, fecha en la que la mecanización de los procesos, prácticamente, los extinguió. Pero ahí quedan sus obras para disfrute de las generaciones venideras.

               Hablar de un mar de encinas pudiera parecer exagerado pero, desde la altura de algunos peñascos o las cimas de cerros y lomas, no lo es. A veces, las formas ensambladas de las copas de las encinas da la coloración de un cielo verde, nubes verdes, un horizonte verde difuso e irregular. Ese conjunto de hojas, movido por el viento e iluminado por la cambiante inclinación de la luz solar, hace aparecer una gama de verdes que sólo paseantes y visitantes pueden disfrutar. Es un mismo verde, pero transmutado por el sol y el viento. Ventolera y astro, cómplices de la dehesa, como autores de un cuadro natural que te sorprende por sus preciosos cambios. Si añadimos la gama de marrones y amarillos que propician los troncos y pastos y sementeras a punto de recolección, el verde tenue de la retama ocasional y ese color singular identitario que sólo las paredes viejas aportan con sus años, tenemos el particular arco iris de Los Pedroches, arco iris que se manifiesta, poco a poco, y que se renueva a lo largo del año.

               Encinas multiformes de universal presencia decoran el paisaje como si de gigantescos ramos de flores se tratara. Las hay con formas casi humanas por el capricho del ramaje. Otras se exhiben como un colosal seto redondo y bien podado. Algunas ramas sueltas dibujan grandes pájaros. La Naturaleza esculpe, modelando a su antojo, siluetas increíbles.

               Es como si el batolito de granito fuera el asiento de Los Pedroches, su esqueleto, el sostén de su cuerpo y las encinas su alma, su componente espiritual: puntos de conexión que unen la tierra con cielo por medio de irrepetibles ramas retorcidas y sugestivas copas.

               El granito duerme, yace en el interior de Los Pedroches, aunque a veces, curioso, se asoma. Las encinas, fuentes de fruto y vida, protectoras de animales y plantas, nos obligan a mirar hacia arriba, a buscar la luz que entre sus hojas viaja, ….¡hasta en su muerte muestran su generosidad al transmitir la energía que tardó siglos en acumular! Los colores de las ascuas de encina son sugerentes, nos hipnotizan y contra su calor no puedes hacer nada. Aurelio Teno, maestro eterno, captó su fuerza en la asombrosa escultura que corona el Puerto Calatraveño, lugar de leyenda en la literatura que glosó el Marqués de Santillana.

               Encinas, granito y un limpio cielo incrustado de diamantes y piedras preciosas, tres rúbricas inseparables de Los Pedroches.


Puerto Calatraveño. Escultura de Aurelio Teno.



02 marzo 2023

Es mi trabajo

 
Horizonte quebrado pirenaico

Para  Colette y Manuel, amigos.

    Pedro era un profesor español becado en Francia temporalmente. Se había trasladado allí con su familia. Los objetivos del proyecto que se traía entre manos eran conocer el sistema educativo francés, convivir con profesores franceses y mostrar algunas pinceladas de la educación en España. Estamos a mediados de los 90 del siglo XX, en un pequeño pueblo del departamento Haute-Garonne, en la región de la Occitanie.

    Todos los días Pedro acompañaba a su compañero francés al instituto. Iban en coche. Pedro aún no lo sabe, pero Antoine es todo un personaje. Pudo quedarse en la universidad, a investigar, en la década de los sesenta, pero no aguantó el politiqueo barato que se traían en el departamento de Física Nuclear. El jefe era el jefe y el mérito y la capacidad no formaban parte de su baraja. El as preferido para imponer su criterio era “París ha dicho”, “Me han llamado de París”, “según comentan en París”, “instrucciones recibidas de París”, etc. Vamos que era un mero transmisor de las órdenes recibidas. Sabía que la obediencia a los superiores, siempre, con el tiempo, sería recompensada.

    El expediente de Antoine, doctor en física nuclear, era inmejorable. Aparte de inteligente, como trabajador resultaba incansable, pero tenía el defecto de llamar a las cosas por su nombre. A los dos años de estancia en la “uni” llegó la primera posibilidad de ascender. Antoine era el mejor colocado pero su jefe propuso a Didier, científico mediocre, poco brillante, pero con matrícula de honor en adulación y vaselinas. Didier, premio extraordinario, varios años, en la categoría de estar de acuerdo con su jefe, le chivateaba cualquier información, por pequeña que fuera, que circulara por el departamento. Antoine, políticamente incorrecto, fue víctima de cierta incontinencia verbal y el ascenso se lo llevó Didier en medio de una brutal discusión. Antoine, dolido, no pudo remediarlo y en la reunión mantenida le preguntó a Jules Bernard, su jefe:

-        -Jules, ¿por qué me haces esto? Es mi trabajo le respondió con sequedad.

Antoine se levantó y sin decir palabra salió de aquella pocilga de intereses dando un portazo. Fuera de sí, se dirigió directamente a su despacho. Entre una caja de cartón y un par de bolsas de basura, tuvo bastante para meter sus pertenencias. Buscó el coche y se largó de allí.

Al llegar a Mont, la aldea donde vivía se lo contó a su mujer. Brigitte lo escuchó en silencio. Sabía que era lo que Antoine necesitaba.

-      -Has hecho bien, le dijo al terminar.

-        -Sí, pero no hay derecho, le respondió él. Mañana buscaré trabajo en algún liceo [instituto] de la zona. No me será difícil. He decidido que mis clases sean para jóvenes, en un centro de secundaria. La universidad no es para mí. No soporto el tráfico de intereses. Tampoco en la empresa privada estaría bien. Mi sitio es alguna cosa pública.

-        - En el instituto, tendrás que tener mucha paciencia con los jóvenes, manifestó Brigitte. La juventud es inmadura y atrevida. Hace de la rebeldía un valor y no sabe graduar el daño de una crueldad.

-        - Lo he pensado. Con mi carácter tendrás que ayudarme.

-        -No tendrás problemas porque tu corazón es tan grande como tu genio. Salvado el segundo, los chavales se quedarán con el primero. Fue lo que yo hice y ya sabes que no me suelo equivocar.

En uno de los días del trayecto al lycée Pedro le preguntó a Antoine que como un físico nuclear, con un doctorado cum laude de por medio, podía aguantar la inmadurez de unos adolescentes e impartir unos conocimientos tan básicos.

-        -Tú te has preparado para otra cosa, le dijo.

-      -  Es cierto. Al principio me costó bastante, pero las personas tenemos una tremenda capacidad para reinventarnos. Ese potencial de adaptación es la clave del progreso y de la supervivencia. Te lo planteas, lo haces y, al repetirlo, ya forma parte de ti. Lo asumes, le sacas partido y ves que tus alumnos te acompañan en ese recorrido. Te sientes útil y hay muchos momentos en los que eres feliz.

-        -Ya, dijo Pedro, pero descendiste en el escalafón profesional y seguro que también en el sueldo.

-       - Es verdad, pero al elegir, mejoré como persona. Mi autoestima, al principio dañada, subió como la espuma. Te advierto que un profe de la “uni” no es más que uno de secundaria. Son solo niveles diferentes de conocimientos, pero las personas están a la misma altura. Además, para demostrar que no guardaba ningún rencor y que había superado mis rencillas en la universidad, un día pedí permiso y fui a tomar un café con mis excompañeros. Al final comimos juntos. Lo pasamos muy bien. Nos reímos del pasado. Ahora no podría vivir sin mis alumnos de secundaria. Es mi trabajo e intento hacerlo lo mejor posible.

    Pedro, a pesar de su madurez, no dejaba de aprender de un Antoine catedrático en vida modelado por Brigitte. Desde que llegó a Mont tuvo una sensación de plenitud que solo la montaña y la buena gente puede dar. El aire fresco y un horizonte quebrado y lejano reconfortaban más que cualquier vitamina. Él y su familia habían tenido suerte con el intercambio. Su olfato, al leer los papeles previos a la experiencia, no le había engañado: un pueblito en mitad de los Pirineos, montañas, nieve, bosques, lluvia y una familia encantadora que se deshacía por el bienestar de él, de su esposa y el de sus dos hijos. La gite[1] cedida era un hogar de película, quizás demasiado grande, pero se adaptaron y en tres días la encontraron cómoda. El terminado de paredes, maderas, azulejos y suelo era algo basto. La explicación fue que estaba hecha por Antoine, familia y algún vecino “manitas” para los detalles más finos. Pero no faltaba de nada. Lo más era su enorme chimenea a la que Antoine alimentaba con árboles casi enteros. Hay mucha leña por aquí y mucho frio, solía decir.

    Brigitte era la humanidad personificada. A pesar de que Marisa, esposa de Pedro, tenía poca base de francés, siempre estaba dispuesta a charlar un rato con ella e invitarla a tomar un café mientras Antoine y Pedro estaban en el instituto. Si no se entendían con las palabras lo hacía con gestos o con dibujos. Brigitte había sido maestra y ya disfrutaba de su jubilación. Le contaba a Marisa que durante los últimos ocho años había sido maestra en un pueblo cercano, a unos ocho kilómetros. Como no sabía conducir y Antoine iba en dirección contraria, se iba andando. Con frio, nieve, lluvia o sol bajaba por la carretera y luego solía tirar por un camino que acortaba el trayecto. A veces la nieve le llegaba a la rodilla pero Brigitte nunca faltó y siempre llegó puntual. Sabía que sus catorce alumnos, escuela unitaria, la esperaban y además era mi trabajo, le comentó a Marisa. Sí, realmente Brigitte era una bellísima persona, una estrella del cielo transformada en humana que irradiaba dulzura y un saber estar sobresaliente, con el aliño de no darle importancia, jamás, a nada de lo que hacía. Estaba profundamente enamorada de Antoine.

-       - A Antoine hay que darle tiempo, hay que conocerlo, le advirtió a Marisa el primer día, recién llegados.

Los miércoles Antoine y Pedro se quedaban a comer en el comedor del instituto. Antoine tenía clase por la tarde. Pedro siempre entraba en sus clases, asistía a las reuniones del Departamento de Ciencias y a las sesiones de evaluación, siempre presididas por el Director del centro. Había un comedor para los alumnos. Otro para el profesorado. El Director, cargo profesional dependiente de Paris directamente, comía en la cocina, solo. No estaba bien visto relacionarse con los profesores. En caso de llamada de atención era un grave inconveniente. Aquel día había lentejas. El comedor estaba muy animado. Fueron muchos los profesores que se quedaron a comer. En un momento dado Pedro se levantó, cogió su plato, y los de un par de compañeros, y los metió en el torno que daba a la cocina. Los tres habían terminado. Una de las camareras llamó la atención a Pedro y le dijo:

-        -Por favor, señor, siéntese.

-        -Solo quería poner los platos en el torno.

-        -Ya. lo entiendo, pero….usted debe descansar, estará fatigado de toda la mañana dando clase y además, debe de continuar esta tarde. Ser profesor es una labor que necesita de toda su energía y de toda su concentración. Poner y recoger los platos es mi trabajo. Cada cual debe estar en su puesto.

-       - Disculpe no era mi intención entrometerme en su labor. Solo quería ayudar.

-        -Sin duda. No se preocupe. Lo entiendo, pero siéntese.

La sonrisa cómplice de Antoine y el ligero movimiento de cabeza, lo terminaron de descolocar.

-        -Has metido la pata, siéntate. Aquí las fronteras laborales están muy claras. Para botón de muestra observa donde come el Director, le dijo.

-        -Ya, ya me he dado cuenta.

    Para Marisa, Pedro y los dos hijos la experiencia fue un regalo increíble. Les fue tan requetebién que durante diez años pasaron unos días en la gite. Por allí pasó toda la familia: padres, hermanos, cuñados y sobrinos. Los franceses devolvieron las visitas a España acompañados de familia o amigos, siempre con el mayor respeto y un trato cariñoso y cordial.

    Pedro y Marisa aún recuerdan la máquina quitanieves que subía por una ladera y bajaba por la opuesta. Por un lado permitía que subieran a Mont panadero y cartero; por el otro desbloqueaba la carretera que Antoine tenía que recorrer todos los días, camino del liceo. Panadero, cartero y conductor de la quitanieves velaban para que los 17 habitantes de Mont pudieran hacer una vida normal. ¡¡¡Era su trabajo!!!

 



[1] Casa rural en francés.


12 febrero 2023

La piedra

 

Cuarzo gris

    La piedra lo esperaba con paciencia en la calle, en el rincón izquierdo de su cálida casa. Cada tarde, a la caída del sol, aún sin verse la luna, al alba del anochecer, él la dejaba allí, un poco protegida de la vista de todos. Nadie se daría cuenta. Era una piedra más de las muchas que había, aunque era para él una piedra sin par.

    La eligió cubierto de inconsciencia y de casualidad. No era un canto rodado que el agua había limado. Era una piedra gris, posiblemente un cuarzo con ciertas impurezas de materia rojiza. Aquiles no sabía que el cuarzo color gris ayuda a equilibrar las relaciones, dificulta el cansancio, filtra las vibraciones negativas y eleva los niveles de la energía interior. Quizás fuera por eso, y su rodar poliédrico, lo que le decidió. Era su piedra única y predilecta, era una piedra ahijada, casi tomada en adopción.

    Como cada mañana, a golpe de zapatos, llegaban a la escuela. La piedra dando vueltas con justos puntapiés y él con paso ligero, usando aquellas botas con las suelas de las ruedas de coche, compradas en la feria. Era un calzado fuerte, todo cosido a mano y cordones de cuero. Las hacían en los pueblos expertos zapateros y eran casi irrompibles. Algunos se reían por su falta de estética, pero eran eficaces y protegían el pie como el mejor calzado.

    Después de una mañana llena de soledad, allí estaba la piedra, esperando tapada, oculta tras un árbol y otra vez a patadas, al salir de la escuela, Aquiles la conducía a su casa. Por la tarde lo mismo. El mismo recorrido y la piedra, obediente, cantaba su canción al golpear contra el suelo. Él sin decirle nada, absorto en un ver sin mirar, con la cartera a cuestas, se sentía como una piedra más que empujaba la vida sin poder remediarlo.

    A veces un rebote, o un tropezar con algo, desviaba al pedrusco de su habitual camino y el niño, contrariado, le reñía con voz seca: ¿A dónde vas? ¡Que por ahí no es! ¿No ves que te equivocas? La siguiente patada con precisión exacta le hacía recuperar el camino perdido y la cara del niño recuperaba su natural sonrisa teñida de azul cielo. ¡Tienes que ir por donde yo te diga! ¡Eres mi compañía!

    Aquel niño creció. La piedra sigue igual pero cambió de sitio. Ahora la piedra está encima de una mesa, al lado de unos libros, con un pie de metal y unos años inscritos. Con el paso del tiempo el niño se esfumó, maduró, se hizo hombre y para él, ese trozo de cuarzo es señal de amistad, una adhesión eterna que le amalgama con la Naturaleza.

13 enero 2023

Ayer eché una carta

 


Ayer eché una carta. Era una carta comercial, con dirección impresa y en el lugar del sello podía leer “a franquear en destino”. Pero era una carta con la dignidad íntegra: encerraba palabras, un mensaje, una respuesta que alguien esperaba recibir. Tener que echarla era mi obligación. ¡Era lo correcto! Una experiencia inusual en los tiempos de la digitalización googleliana.

             Todo empezó con un cambio de domiciliación bancaria. La empresa tomó nota por teléfono, conversación que grabó, y me envió una serie de documentos por correo postal. Una vez cumplimentados, se los tenía que devolver por el mismo conducto. Como en los viejos tiempos, aquellos en los que el papel era el principal soporte de cartas, documentos, diarios y revistas. A mi cabeza vino mi primera relación de adolescente, en la que las cuartillas estaban perfumadas. ¡Lástima que los whatsapp no desprendan aromas!, aunque todo se andará.

            En principio, aquello de la carta, retomo el hilo, me resultó algo raro, pero como de joven escribí y envié bastantes cartas, solo tenía que recordarlo. Aparte del papel, bolígrafo, comprobar el franqueo, lengüetear el sobre con cuidado y, finalmente, encontrar un buzón, escribir necesita una actitud de esfuerzo, de cierta entrega y una concentración, aunque sea mínima, para justificar los motivos que explican el envío.

            Con tanto correo electrónico, tanto whatsapps y tanto móvil había casi olvidado la ubicación de los buzones en la ciudad. Entre mi desmemoria y la falta de costumbre me resultó difícil localizar donde podría haber uno. Se me ocurrió poner en Google: buzones de correos en Pradolandia. Me salió un buscador de oficinas de idem, pero nada sobre la ubicación de los buzones. Entonces me afirmé en que nadie es perfecto ¡Ni siquiera don Google! Definitivamente, la perfección no existe por mucho que se diga en las redes sociales para mostrar acuerdo o contar un viaje.

            Vuelvo a retomarme. Cogí la carta. Me aseguré de que estaba bien cerrada y dirigí mis pasos a la oficina de correos más próxima. Al ser por la tarde estaba cerrada. La existencia de una potente mensajería privada, ante una debilucha red pública de correos, ha ganado la partida: ha provocado el cierre de oficinas y la reducción drástica del servicio. Pienso que la crisis –siempre hay una, sea social, económica o sanitaria- también habrá tenido algo que ver. Recuerdo que un funcionario me explicó -hace ya algunos años- que las oficinas pueden recoger cartas en la mano, pero que los buzones se quitaron de allí: Resulta que hay gente desquiciada que dedica su tiempo a depositar en ellos materiales ardiendo, con el peligro que esto supone para toda la dependencia. Y es que hay gente “pa tó”. En la calle, si arde un buzón, sólo será el buzón y el contenido, que tampoco obrará graves daños, dado el uso extendido de los nuevos sistemas de comunicación.

            Rebuscando caminos en la tarde, y en mi cerebro, orienté mis pasos y mi memoria. Recordé que junto a la imprenta-librería del Pozo Viejo, en la calle Cumbre, habitaba un silencioso buzón a la sombra de un árbol. Seguía allí, redondo y amarillo, con su ranura horizontal. Su altura, no más de metro y medio, no había crecido y con su tejadillo parecía la casita de un cuento. Esa ranura, protegida por una especie de visera giratoria, era determinante: Similar a una ventana al mundo, aquella boca metálica actuaba como un cordón umbilical: su conexión al exterior, su relación con el gran público. Un buzón sin ranura perdería su naturaleza y toda su utilidad. Sería otra cosa: quizás un monumento, un adorno urbano, un enser viejo sin interés. Realmente lo que da personalidad al buzón es su ranura.

            Su verticalidad me hizo imaginar un buzón sembrado que buscaba la luz. Sus frutos podrían ser las cartas custodiadas que, una vez recogidas, recorrerán kilómetros dispersándose por el mundo buscando sus destinos. Los buzones también tienen sus sentimientos y hoy están algo más tristes que hace unos años. Las nuevas tecnologías los han hecho sentirse casi inútiles. Los carteros, a modo de parteros, sacan de sus entrañas todo tipo de sobres con aires de rutina vestida de indiferencia. Al desconocer la información que encierran no parecen valorar sus variopintas confidencias. Los buzones tratan de soportar su devenida soledad y su aislamiento con ánimo y esperanza, aunque todo parece indicar que su futuro estará en un rincón de algún museo etnológico o en un viejo almacén.

            Llegué al buzón y su ranura parecía sonreírme como un emoticono gigantesco. Es como si me reconociera. Como si descubriera a un viejo y conocido amigo. Me deja levantar su chirriante tapa y lentamente deposito mi carta. Entro en su interior. Mis manos detectan una rampa. Rastreo la posibilidad de que la carta se haya quedado ella. Siento que el buzón recrimina mi desconfianza y mi poca fe en sus diseñadores. La verdad es que temo que mi carta, permanezca atascada en ese pequeño túnel inclinado y caiga en manos diferentes a sus destinatarios.

            Me alejo. El buzón sigue allí, a media luz bajo los grandes árboles. Comienza a lloviznar, fenómeno que afronta con firme indiferencia. Me siento bien tras confiarle mi carta y saber que, por ahora, mañana y pasado él seguirá por allí. El buzón de todos, mi buzón. Depósito metálico acogedor de sueños, custodiador vital de vastas esperanzas, recipiente amarillo de duelos y quebrantos ¡Gracias! ¿Qué me dirías si pudieras hablar?

 

03 enero 2023

Queridos lectores

 


               Desde la intimidad y rincones de la literatura quiero desearos un Feliz Año 2023. Al llegar estas fechas es frecuente caer en tópicos y en frases tan altisonantes como vacías. No es este mi caso. Estoy agradecido. De corazón, sinceramente gracias.

               Es cierto que no sois muchos, no arraso, pero estáis ahí y cada vez que cuento las visitas me siento satisfecho al comprobar que suben o al menos se mantienen. Eso me anima a seguir. A mis casi setenta y dos años sigo siendo un escritor en ciernes, un principiante que tiene mucho que aprender. Así que muchas gracias. Para mí sois muy importantes. Google con sus exactas cuentas me ha dado la última semana 80 visitantes de Israel, 9 de Indonesia, otros tantos de EE.UU., 8 de España, 4 de Alemania y 1 de Suecia. Para mí sois más que muchos y a todos os sitúo en el mismo nivel de importancia.

               Por nuestros ratos compartidos, a pesar de la distancia, es un placer felicitaros en Año Nuevo. Me produce gran ilusión saber que estamos vivos y conectados por medio de la palabra. Las palabras como lugar de encuentro. Hay días que me cuesta escribir, como que no me inspiro, pero pienso en vosotros y enseguida me animo. Sentir que alguien me espera a miles de kilómetros es una sensación cálida, gente que no conozco y recoge las vibraciones de mi espíritu, los golpes del teclado. Alguien, en fin, que me dedica unos minutos y valora lo escrito y como lo dibujo. Sí, porque escribir es pintar con las palabras. Así que quiero transmitiros mi más profundo agradecimiento. Un escritor sin lectores, se queda en la mitad.

               Este año, como felicitación, he utilizado una pintura de Miguel López Navarrete, pintor universal nacido en Alcaracejos – Córdoba – España. Las obras de Miguel comunican, se trata de una conexión inalámbrica. Sus trazos atraviesan la realidad y te transportan a otro lugar, siempre maravilloso. Sus colores, te elevan y te dopan de magia. ¡Gracias Miguel!

               Un año que comienza es una puerta abierta, un cruce de caminos temporales, un puente a construir entre un después y un antes. Año nuevo, vida nueva, se dice. Un año recién nacido es una alarma contra la rutina, una oportunidad para filosofar y agradecer un existir inexplicable y misterioso. Haber vivido es una experiencia única, irrepetible. Seguir viviendo es la gran ocasión para llenar el tiempo y darle un sentido coherente a nuestra vida. Es por eso que en las palabras que subtitulan el cuadro de Miguel podemos encontrar sueños y esperanza.

               Lo mismo que no podemos repudiar a las personas que queremos, es imposible renunciar a nuestros sueños: tenemos que perseguirlos y rodearlos con hechos, trabajarlos. Hemos de seducirlos con todas las estrategias imaginables y hacerlos realidad, porque el intentar alcanzar nuestros sueños nos hace mejores y mejoramos lo que nos rodea. Con sueños esperanzados nuestra vida cobrará sentido y plenitud, sabiendo que el camino suele ser más vivificador que la posada. Además nos encontraremos con caminantes que nos acompañaran en nuestro recorrido. Y esto es lo que me ocurre con vosotros, queridos y desconocidos lectores: Vuestra presencia me da fuerza.

               Los grandes deseos son inevitables en estas fechas por eso hemos de soñar con la Paz y la Libertad. Nada de guerras, de dictaduras ni pseudodemocracias. La lucha contra el hambre y la miseria ha de seguir. Todas las personas tienen derecho a una sanidad y una educación y hombres y mujeres son iguales en deberes y derechos. Los gobiernos del mundo han de trabajar para procurar a sus ciudadanos la oportunidad de crear su propio proyecto de vida. Pensar por ellos es manipulación. Decidir por ellos, usurpación. Crear oportunidades es respetarlos y amarlos. Hay mucho por hacer y en este año que comienza la solidaridad y la justicia espera nuestra colaboración. La Tierra también ansía un menor daño y quiere seguir siendo azul.

               De mis políticos españoles espero que este año trabajen por el bien común y no por el de unos pocos o para sí mismos. El 2023 debiera ser el año del entendimiento. Las elecciones son una buena ocasión para demostrarlo. Lo necesitamos todos. Alimentar la crispación, la polarización y la división desde las alturas es nefasto para la convivencia, sea nacional o interterritorial. El diálogo, para serlo, ha de establecerse con los más opuestos, no con los que piensan lo mismo que tú. Y por favor, dejémonos de populismos bananeros, unos y otros. Mi último deseo, en este aspecto, es que España mejore su estado de deberes y derechos y se avance en la separación de poderes. Hay nubarrones que me gustaría hacerlos desaparecer.

    Termino con Salud para todos, el bien más preciado de la humanidad a lo largo del tiempo.

13 diciembre 2022

Vicente y Luisa: la escalera

 


               Vicente y Luisa fueron una pareja feliz durante toda su vida, si exceptuamos momentos de desavenencias propias de toda etapa en común. Solo pueden rozar los que están juntos, decían. Eso sucedía ocasionalmente, solo de vez en cuando, por menudencias que pronto se olvidaban. Nada importante que dejase marcas en sus corazones o que determinaran ese futuro compartido. Sus cuatro hijos, dos varones y dos hembras crecieron en un ambiente familiar cálido y sereno.

               Vicente ejercía como maestro de primaria. Al terminar las horas oficiales prolongaba su jornada con clases particulares, sobre todo de Lengua. Siempre hubo padres preocupados porque sus hijos aprendieran un poco más. Vicente empleaba estas horas extras en repasar los deberes del día, aclarar dudas, trabajar alguna técnica de estudio y continuar con la buena costumbre que practicó, como alumno, en la enseñanza pública. No podía dominar la tentación de dedicar unos cuantos minutos más a la lectura colectiva en voz alta. Todos los días solicitaba a los alumnos su colaboración. Uno leía. Mientras, los demás escuchaban.

- A ver, fulanito, cógete el libro verde, aquel de los piratas del Caribe y léenos algo. Abre el libro al azar. Todos los demás ….¡Atentos!

               Tras los cinco minutos de rigor Vicente requería un comentario de lo leído. Otras veces pedía la idea principal y en ocasiones un cortito resumen. Tanto disfrutaba haciendo de maestro de Lengua que muchos días los alumnos tenían que avisarle: “¡¡don Vicente que nos hemos colado media hora…..!!. ¡¡Ea…. Pues vámonos. Mañana será otro día!!, pero si alguien quiere que le explique alguna cosa me quedo otros diez minutos. Los chavales salían disparados hacia la calle como estrellas fugaces buscando el horizonte.

               La Lengua siempre fue para él lugar de encuentro entre diferentes. Nunca debe ser elemento de discriminación ni de rechazo y menos un arma arrojadiza entre culturas. Así aleccionaba a sus alumnos. La capacidad de expresar pensamientos y sentimientos, afirmaba, es la máxima cota del ser humano. No existen lenguas superiores. Solo las pseudodemocracias y las dictaduras intentan imponer aquella que creen suya. El dueño de la lengua es la ciudadanía y son los ciudadanos los que deciden el idioma que usan. Rechazar a un individuo por su lengua materna es propio de ignorantes o de malas personas. La garantía de un idioma es su utilidad y el número de personas que, libremente, se comunican con él.

               Vicente estaba convencido del mensaje integrador de los idiomas y se lo recordaba a sus alumnos todos los días. Las Lenguas están para hermanar, jamás para separar o dividir, por eso hay que conocerlas muy bien, trabajarlas y que sirvan de nexo. Convertir un idioma en una muralla o en una obligación es propio de cerebros planos. Además, la Lengua es la llave de la puerta de entrada a todo el conocimiento, a todas las demás asignaturas, es por eso que debéis esforzaros en leer y escribir lo mejor que podáis. Aprended todos los idiomas del mundo y así os convertiréis en sus ciudadanos. En realidad, las consideraciones de Vicente sobre el idioma expresaban una manera de entender la vida, una forma de relacionarse con los demás. El vehículo era extraordinariamente potente: La Lengua, los Idiomas.

               Luisa, su mujer, la mayor de tres hermanas, se educó desde pequeña en las labores domésticas. Fue un rol que tuvo que asimilar en su niñez: intuyó, más bien supo, que sería ama de casa. Desde chica destacó como organizadora. Era algo que le encantaba. En su grupo de clase la maestra le encargaba hacer la lista de las excursiones, anotar los pagos, ordenar los exámenes por orden alfabético o recoger los libros de lectura. Todo lo hacía de modo natural y nunca nadie la acusó de enchufada ni de ojito derecho del maestro. Simplemente le gustaba, se ofrecía y empleaba sus cinco sentidos. En su casa ordenaba la ropa de sus hermanas, los libros de las estanterías, los platos de la alacena y hasta la fruta del frutero. Su cuarto era un escaparate del orden impecable: ni un lápiz fuera de su sitio, ni un pañuelo fuera de su caja, ni una caja fuera de su cajón. Jamás un cajón desaparejado de su mueble ni unos zapatos por el suelo.

               Entre sus hobbies estaban la jardinería y el huerto. Su capacidad para comunicarse con los vegetales desbordaba cualquier expectativa. El abuelo y su madre eran las fuentes de tanto conocimiento. Además, sus padres la apuntaron a un taller municipal donde un par de buenos aficionados dieron clases a los niños del pueblo. Los geranios del patio eran alucinantes pero no menos lo fueron los tomates que recogía del huerto. Nunca dejó de cuidar su mundo vegetal y de organizar, mucho menos. Tenía a bien cantarle a las plantas con dificultades. Era un tratamiento individualizado, especial para el rosal o la buganvilia. Aparte, tanto en su patio como en el huerto, tenía una terminal de un altavoz a través del cual se podía escuchar música clásica que curaba las enfermedades a los vegetales. También guardaba una selección musical para fomentar el crecimiento o cuando, por necesidades de tamaño, tenía que trasplantar. Para algunas criticonas del pueblo era como una bruja. Siempre aseguró que las plantas sentían dolor y tenían alma.

               Tras varios años de casados, Luisa y Vicente tuvieron que cambiar de vivienda: la que tenían les resultaba demasiado pequeña para alojar a tanta prole. Sus necesidades de espacio habían aumentado considerablemente. Pensaron que lo mejor era hacerse una casita a medida en las afueras del pueblo. Cada tarde se daban un paseo. Intentaban localizar una parcela que les viniera bien. Recorrieron la circunvalación decenas de veces. Miraron a derecha y a izquierda, alguna casa vieja que pudieran tirar, patios de casas abandonadas por familias emigradas, se interesaron por algunas herencias, etc…. al final compraron una huerta con vivienda en las inmediaciones del pueblo.

               Luisa, bastante cabezota, tenía una visión espacial prodigiosa. Vicente, muy entregado en la marcha de sus clases y sus alumnos, la dejaba hacer. La mujer tenía la mente muy clara en cuanto a situar muros, tabiques y ventanas. Tal era su visión espacial que el encargado de las obras de su casa le propuso trabajar para él.

- Nunca vi una mujer así, comentó en la oficina. Tiene una visión rápida y mágica sobre cómo distribuir habitaciones y para qué usar cada una de ellas. Cualquier problema lo convierte en solución y la ocurrencia encaja perfectamente.

               Luisa quería una casa de dos plantas: arriba dormitorios y abajo para estar. La inevitable escalera la dispuso de un tramo para aliviar espacios, lo cual supuso que el desnivel salvado fuera considerable. El salón ganó unos metros a costa de menos escalones. El encargado, con varios años de experiencia a sus espaldas, le aconsejó dos tramos de escalera, aumentar los peldaños y bajar la pendiente, pero Luisa, muy dura de mollera, decidió que un ramal era la solución perfecta. ¡Perfecta, pero muy inclinada! insistió el albañil.

               La escalera, con el tiempo, sirvió como escenario de fotos familiares, tendedero de ropa en las tardes de lluvia y puente de madera entre arriba y abajo. En su triangular hueco, se guardaron las bicis y triciclos de los niños durante muchos años.

               El tiempo pasó y ante las vastas dificultades que la vida fue acumulando, Luisa y Vicente estuvieron pensando en adaptar la planta baja a sus necesidades. Espacio había de sobra. Solo era cuestión de maestros albañiles y un poco de dinero. Subir y descender se había convertido en un suplicio para los dos y juntos, con sus hijos, decidieron que abandonarían el dormitorio de la primera planta. Entre tabiques tirados, levantar unos nuevos, manitas de pintura y reubicar muebles pasaron treinta días. Ahora, la famosa oquedad, bajo los peldaños, servía de aparcamiento de la silla de ruedas y del nuevo andador. La edad de la pareja los había convertido en socios necesarios y colegas recíprocos, imprescindibles: Vicente con su silla, ella con su andador. Todo quedó perfecto. La novedad más fuerte eran las dos camitas.

               Fue la primera noche del cambio cuando Luisa montó el número a la hora de acostarse. Que no, que no y que no. Que ella había dormido más de sesenta años en el piso de arriba y que ahora no se iba a trasladar a un dormitorio bastante más pequeño y mucho más incómodo. Vicente, anonadado, durmió abajo y Luisa con paciencia y dolores subió al piso de arriba. Fue la primera vez que durmieron separados desde que se casaron. El genio y terquedad de la mujer, la costumbre de años, la añoranza de su madurez vivida en la primera planta, el álbum de recuerdos mentales y alguna excusa más fueron determinantes.

               Por la mañana Luisa se levantó temprano. Había dormido poco. Demasiados cambios para sus tradicionales hábitos. De todas formas se vistió como siempre, se aseó y, con mucho cuidado, se dispuso a bajar. El primer escalón perfecto, lo mismo que el segundo pero en el tercero se le quedó la pierna atrás y perdió el equilibrio. Sin serlo, rodó como una piedra. Una cámara oculta hubiera visto piernas, luego cabeza, luego las piernas otra vez, cabeza ensangrentada, manchas en la pared y en la madera de los escalones,…. Fue una caída eterna, criminal y asesina. Cuando Luisa llegó abajo estaba muerta.

               Vicente, ya despierto, había escuchado ruidos y a duras penas, cojeando y encorvado, con su bastón de ébano, abandonó la cama y preguntó en voz alta:

-        Luisita, ¿eres tú?

Nadie le respondió.

-        Luisa, ¿Qué ha sido ese ruido? ¿Estás bien? Dijo elevando la voz.

El silencio era total. Solo quedó quebrado por el quejido del bastón y el roce de las zapatillas al arrastrar sus pasos contra el suelo.

Luisa, Luisa, Luisa,……..

               Por fin la vio. Luisa era la muerta estampa de un maniquí descoyuntado, de trapo. Se paró y ,sin poder remediarlo, se quedó sin voz.

               Sonó el timbre en la puerta.